On a l’habitude de penser que la démocratie moderne vient des Lumières,
de l’usine, du commerce, de la ville. Opposé au citadin et même au
citoyen, le paysan serait au mieux primitif et proche de la nature, au
pire arriéré et réactionnaire.
À l’opposé de cette vision, ce livre
examine ce qui, dans les relations entre les cultivateurs et la terre
cultivée, favorise l’essor des valeurs démocratiques et la formation de
la citoyenneté. Défi le alors sous nos yeux un cortège étonnant
d’expériences agricoles, les unes antiques, les autres actuelles ; du
jardin d’Éden qu’Adam doit « cultiver » et aussi « garder » à la «
petite république » que fut la ferme pour Jefferson ; des chambrées et
foyers médiévaux au lopin de terre russe ; du jardin ouvrier au jardin
thérapeutique ; des « guérillas vertes » aux jardins partagés
australiens.
Cultiver la terre n’est pas un travail comme un autre. Ce n’est pas
suer, souffrir ni arracher, arraisonner. C’est dialoguer, être attentif,
prendre une initiative et écouter la réponse, anticiper, sachant qu’on
ne peut calculer à coup sûr, et aussi participer, apprendre des autres,
coopérer, partager. L’agriculture peut donc, sous certaines conditions,
représenter une puissance de changement considérable et un véritable
espoir pour l’écologie démocratique.
Editeur | |
Éditeur | La Découverte |
Caractéristiques | |
Format | 125 * 190 mm |
Pagination | 256 pages |
La démocratie aux champs
- Fabricants La Découverte
- Modèle : CT10
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