Épicure ou l'économie du bonheur
On a surtout conservé d’Épicure (342-270 avant J.-C.) un
adjectif : épicurien, dont le sens est cependant aux antipodes de sa
philosophie. Pour Épicure le plaisir est effectivement le « souverain
bien ». Mais il ne se fait pas pour autant l’avocat de l’excès et de
l’assouvissement de tous nos désirs. Bien au contraire : à ses yeux, ce
n’est que par leur maîtrise et leur limitation raisonnable – idées qui
sont au cœur de la notion d’abondance frugale chère à la décroissance –
que chacun pourra vivre « tel un dieu parmi les hommes ».
La
complétude et la suffisance à soi que l’épicurien doit viser pour être
sage et heureux supposent une ascèse, c’est-à-dire une limitation des
désirs au nécessaire, qui n’est pas pour autant une privation de
plaisir.
En mettant l’accent dans ce livre sur les aspects
économiques de la pensée épicurienne – l’économie non pas comme exercice
d’une froide rationalité mathématique, mais comme questionnement sur la
meilleure façon de parvenir au bonheur –, Étienne Helmer montre, sans
céder aux anachronismes, que les temps modernes ont plus que jamais à
apprendre des grands anciens. Et si Épicure, loin d’être « épicurien »,
était plutôt l’un des ancêtres de la décroissance ?
Editeur | |
Éditeur | Le Passager Clandestin |
Auteurs | |
Auteur | Étienne Helmer et Épicure |
Caractéristiques | |
Date parution | 21 mars 2013 |
Format | 110x170mm |
Pagination | 96 pages |
Épicure ou l'économie du bonheur
- Fabricants Le Passager Clandestin
- Modèle : L023
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