Vers la reconnaissance de droits juridiques aux objets naturels
En 1972, pour contrer un projet de la Walt Disney Company
qui menaçait une forêt de séquoias en Californie, le juriste
Christopher Stone proposa, dans cet article pionnier, d’accorder des
droits aux arbres et « à l’environnement naturel dans son ensemble ».
Par ce texte (jusqu'ici inédit en français), Stone a contribué de façon
décisive, aux côtés d’auteurs comme Rachel Carson, Lynn White Jr, Peter
Singer ou Arne Næss, à la prise de conscience de la valeur intrinsèque
de la nature. L’originalité de sa position tient à son caractère
juridique : en conférant aux entités naturelles le droit, dans certaines
situations, de se défendre en justice par l’intermédiaire de
représentants, il ouvre la voie au primat de leur préservation sur le
pur calcul économique.
Cette idée a fait son chemin. En 2008, la
Constitution de l’Équateur faisait expressément de la nature un sujet de
droit. En 2016, en Nouvelle-Zélande et en Inde, des fleuves se sont vu
reconnaître une personnalité juridique. Depuis quelques années, un peu
partout dans le monde, un débat philosophique et juridique intense
interroge les liens qui unissent humains et non-humains sur notre
planète.
Dans une ample préface, après avoir replacé l’article de
Stone dans son époque, Catherine Larrère éclaire l’état de la
controverse actuelle et livre sa réflexion sur les positions des
mouvements contemporains de revendication de droits pour la nature.
Le texte de Christopher Stone est traduit de l'anglais par Tristan Lefort-Martine.
Auteurs | |
Auteur | Christopher Stone |
Traducteur | Tristan Lefort-Martine |
Préface | Catherine Larrère |
Caractéristiques | |
Date parution | novembre 2017 |
Format | 120x180mm |
Pagination | 130 pages |
Les arbres doivent-ils pouvoir plaider ?
- Fabricants Le Passager Clandestin
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Etiquettes : Stone, droit, objets naturel