Les Journées de l'Arbre,
de la plante et du Fruit déménagent !
22 août 2020
Voilà
une nouvelle qui va faire parler d'elle.
Les JAPF traditionnellement organisée à St
Jean du Gard depuis 34 ans vont déménager
cette année dans la commune de Quissac.
La
raison ? Un climat délètère entretenue par
la mairie sous le controle de Monsieur
Ruas (réélu cette année) depuis 2017.
Souvenez vous, c'était ces années ou
Monsieur Garrel, autoproclamé Président de
Fruits Oubliés Réseau s'était mis en tête
de détruire Les Dimanches Verts et de
s'aproprier la foire. Pour ce faire il
avait mené un véritable travail de sape et
de diffamation envers nous (Fruits Oubliés
et Biodivrsité Cévennes) et nos
partenaires de toujours (Dimanches Verts,
Le filon...)
Au
résultat de la dernière réunion de
conciliation avec la mairie de St Jean du
Gard pour tenté de sauver cet évènement
aimé de tous, on peut dire que le but
destructeur de M. Garrel est partiellement
atteind. En effet M. Ruas c'est clairement
exprimé sur son choix de ne pas soutenir
la foire organisée par les Dimanches
Verts, qui pourtant apporte habituellement
beaucoup à la commune en cette saison de
fin d'automne.
A ce
propos, l'actuel Président de Fruits
Oubliés Réseau à envoyé une lettre aux
Dimanches Verts pour signifier qu'il se
désolidarisait des actions de M. Garrel.
Vous pouvez télécharger cette lettre en
cliquant
Fort
heureusement la municipalité de Quissac
nous accueille les bras grands ouverts
dans un espace plus grand très bien
équipé. Attention, les dates sont avancées
au 21 et 22 novembre 2020.
Pour plus d'infos
cliquez sur l'affiche ci-dessous

Alors à
bientôt, dans ce nouveau lieu ou nous
continuerons nos actions pour un renouveau
alimentaire, artisanal et agricole !
La démocratie à table !
3 avril 2020
La crise
sanitaire du COVID-19 ébranle nos
certitudes et questionne les prétendues
vérités de la mondialisation libérale.
Elle
nous apprend qu’il peut être utile d’avoir
des capacités de production locale de
produits indispensables: des masques, des
réactifs pour des tests, des médicaments,
des respirateurs. Elle nous apprend aussi
que l’hôpital et les soignants, que les
aides aux personnes âgées, ne sont pas des
charges, mais font la vraie richesse d’une
société.
ELLE NOUS RAPPELLE ENFIN QUE NOTRE
ALIMENTATION ET CEUX ET CELLES QUI LA
PRODUISENT CONSTITUENT LA BASE DE NOTRE
EXISTENCE ET DE NOTRE RESILIENCE
COLLECTIVE.
Nous
sommes citoyens et citoyennes de la
planète unique qui nous abrite et nous
partageons nos villes, nos villages et nos
paysages. Nous sommes tous responsables de
leur état, comme de ce que nous mettons
dans nos assiettes et sur nos tables.
Manger
ce qui pousse pas loin sans abîmer ni les
sols ni les gens, dépend de nos choix.
Faire que nos cantines nourrissent nos
enfants avec ces mêmes aliments dépend de
nous. Du contenu de notre assiette aux
paysages de nos campagnes, il n’y a qu’un
pas que nous pouvons franchir résolument
en nous posant ces questions simples :
d’où vient ce que je mange ? qui l’a fait
pousser, qui l’a fabriqué, qui l’a élevé ?
L’agriculture n’a pas vocation à être une
armée usant de la main d’œuvre pour
ramasser mécaniquement des denrées
produites en masse avec force intrants
chimiques.
Elle a vocation à être une activité
rémunératrice, épanouissante et
résiliente, qui permette de nourrir les
populations et de garantir des emplois
pérennes et non délocalisables.
NOUS NE POUVONS PAS CONTINUER A CULTIVER
ET A MANGER CE QUI NE NOUS NOURRIT PAS.
Nous
voulons des campagnes vibrantes et
bruissantes de vie.
Il est
temps de relocaliser.
Nous
voulons des fermes autonomes et
nourricières et des paysans et des
paysannes fières de leur métier.
Il est temps de diversifier et de
respecter la biodiversité.
Nous sommes des passants, redevables à ces
siècles d’humus patiemment déposés sous
nos pieds et dont se nourriront nos
enfants.
Il est temps de préserver notre foncier et
d’arrêter de le dilapider, de le bétonner.
Alors
mobilisons nos élu.es et tous les
responsables et artisans de la chaîne
alimentaire.
Soutenons nos paysans et paysannes en
s’approvisionnant auprès d’eux et elles,
en cuisinant chaque jour le produit de
leur travail, en exigeant de rétablir
partout où c’est possible les marchés
alimentaires dans le respect des exigences
sanitaires.
Mettons-nous ensemble à la table de la
démocratie pour faire changer maintenant
le système agricole et alimentaire !
Signataires :
Les Ami.e.s de la Conf’, Le Collectif des
associations citoyennes, Les Cols Verts,
La Ferme du Bonheur, Fruits Oubliés et
Biodiversité en Cévennes, ISF Agrista, le
Mouvement Colibris, le Réseau des AMAP
Ile-de-France, Terre de Liens
Ile-de-France
Prise de
terre
AAAAA+
Luberon, 12
septembre 2019

Chères adhérentes et chers adhérents,
chères lectrices et chers lecteurs,
On était une trentaine pour débattre
d’un sujet préoccupant qu’est celui de
l’envie de terre pour mener à bien des
projets concrets agro-écologiques. Cela se
passait au Potager d’un curieux, le 17
août 2019, un samedi sur la terre.
Les participants étaient riches de leurs
expériences, de leurs témoignages, de
leurs problématiques territoriales.
« Partout le
même problème ».
Nous avions symbolisé cette lutte pour l’Accès
à la terre contre les trois A,
(Accaparement, Agrandissement,
Artificialisation), mais
nous avons oublié le A de
l’Abandon car les terres
sont en friche dans beaucoup d’endroits…
cela fait beaucoup de A.
Le constat a été fait d’une forte demande
pour des petites surfaces d’autonomie, de
projet qui semblent appeler la
multiplication des espaces tests déjà
imaginé ici ou ailleurs. Des terres
d’expérimentations en quelques sortes
avant une installation durable.
Mais une prise de terre nécessite de
connaître le prix de la terre quand on est
épris d’un petit lopin de terre. Et là
surprise ! : le prix de la terre
explose et atteint des sommes qui n’ont
plus de communes mesures avec par exemple
la qualité des sols.
Forcement en parlant de terres à venir,
on pense aux outils pour la travailler. On
a évoqué ceux-là dans le désordre :
SAFER, TERRE DE LIENS, ARDEAR, CONF, PARC
DU LUB, COMMUNE, DÉPARTEMENT, RÉGION.
La corruption des safer a été constatée
par des témoignages concrets qui
confirment des arrangements PAC, chasse,
viticulture avec redistributions des
terres vers les plus gros agriculteurs.
On ne change pas un système (mafia) qui
marche…Pourtant en certains endroits de
France, les safer essaient d’être
transparentes .
De ce débat-là, on a pensé que pour
travailler la terre on avait un vieil
outil (les safer) et un tout neuf pas trop
au point (terre de liens) :)
La présence du collectif folle avoine a
permis de savoir que des luttes sont
gagnées avec la conf, bien sûr par exemple
que monsieur Cardin n’a pas fait son golf
en plaine fertile de Bonnieux, que
monsieur Bruel (Patrick pour les intimes)
ne peut pas acheter la terre qu’il veut à
l’Isle sur la Sorgue. Qu’il n’y aura pas
d’usine à salades à Villelaure (38000 m2),
et qu’on a sauvé la ferme expérimentale
(épaulée par le grab*)
de la Durette à Avignon. Mais il reste ces
zones commerciales (Cavaillon), ces
nouvelles routes (Carpentras), ces petits,
moyens, grands projets inutiles.
Nous avons aussi avec logique abordé la
question de l’habitat léger pour tenter
ces initiatives d’installations,
occupations douces. La présence d’un
militant d’halem* aguerri
au combat contre des lois iniques sur le
logement a permis de voir que là aussi des
possibilités communales pouvaient intégrer
des zones d’expérimentations (pastilles,
stecals) mais non amorcées (extrême
timidité des maires :) quand ils ne
font pas la chasse aux yourtes, aux
camions, aux caravanes.
Ce ne serait finalement pas bête
d’occuper les ronds-points pour y faire
des jardins
Les réponses
Le commun est un moyen collectif
d’occuper la terre, donc une commune doit
avoir les moyens de redistribuer la terre.
A ce jour, elle ne s’en préoccupe pas.
Elle vient juste de prendre conscience
qu’elle avait des paysans, des savoirs
faire et des zones de protection agricole,
biodiversité, corridor écologique, etc.
(voir Scot*) pour la commune de Saignon.
Plus globalement, le commun peut être vu
comme un mode de vivre ensemble. Mettre en
commun les biens, les savoirs, le temps,
les énergies.
Nous avons évoqué l’importance de rester
en lien avec les différents acteurs du
milieu (les institutions d’état, sans pour
autant trop compter sur elles, les divers
groupes indépendants évoqués plus haut).
Il faut continuer d’explorer les pistes
« légales » et aussi les brèches
qu’elles comportent. Rester informés de ce
qui se passe et maintenir nos présences
dans les débats et les prises de
décisions.
La question de l’(in)formation a été
évoquée : la nécessité de former dans
les écoles agricoles, les écoles
d’urbanismes, sur la problématique de la
terre. Mais plus largement la
sensibilisation du « grand
public » sur ces réalités opaques.
Expliquer l’enchevêtrement des lois, le
maillage impénétrable des conditions
légales et lutter pour la simplification
de ces conditions.
Également, militer pour sortir de
l’uniformisation des règles d’urbanisme
nationalisées et urbanisées, tâcher de
revenir à une gestion locale des
ressources et des terres qui le sont.
Quelque part, il s’agit de sortir de la
dangereuse inertie qu’implique ces
chimères administratives, et sans trop
compter sur les institutions publiques et
corrompues : FAIRE, et ne pas
succomber à l’efficace technique du
découragement.
Pour cela, s’efforcer de s’organiser en
réseaux. Sur nos localités, connaître les
terres en friches, les terres à vendre,
les terres à prendre.
Sur nos lieux, expérimenter l’accueil de
jeunes vers une installation en milieu
rural. Favoriser la diversité des
activités, pas uniquement agricoles, et
sortir des schémas traditionnels.
S’organiser pour créer des communs, et
faire vivre le débat avec des groupes de
personnes qui expérimentent ces possibles.
Nous pensons notamment aux ZADs (voir
zad.nadir pour NDDL, la Piraterie à
Roulettes pour le réseau des ZAD
mobiles : terres à défendre)
Continuer à réfléchir, à agir, à vivre, à
créer, à produire !
Maintenir un état de veille quant à la
récupération capitaliste ou
« tendance » des différents
projets alternatifs.
On lâche rien, on continue, on fait
encore mieux !
Ici, au Potager d’un Curieux, nous
poursuivons en interne les questionnements
et explorons les possibilités qui
s’offrent à nous.
Nous accueillons de nombreuses personnes
dont les projets sont en constructions et
apportons les réponses que nous
connaissons.
Nous sommes prêt à être répertoriés au
sein d’un réseau de lieux offrant ce type
d’accueil, et à participer plus
globalement à un vaste réseau d’échange et
d’entraide.
Nous manquons cependant d’effectifs et ne
pouvons assurer la définition et
l’administration d’un tel tissu humain.
*AAAAA : accaparement,
agrandissement, artificialisation,
abandon, accès
*Grab : groupe de recherche en
agriculture biologique
*Halem : asso habitants de logements
éphémères ou mobile
*Scot : schéma de cohésion
territoriale